Cathédrale romane (ruinée) Notre-Dame ; commune d'Alet-les-Bains, Aude, 11, Languedoc-Roussillon, France
Il ne reste de l'abbaye que de splendides vestiges romans, dont les couleurs variées (ocre, violet, gris clair...) sont embrasées par le soleil.
On devine que la nef, aujourd'hui sans voûte, devait avoir six travées, avec des bas-côtés et un transept peu saillant, dont il ne reste que le croisillon nord. Des tribunes avaient été ajoutées dans la seconde moitié du XIIe siècle. De chaque côté, on peut observer les restes de deux tours, la tour Saint Michel (nord) et la tour Notre Dame (sud).Le chœur comporte deux parties bien distinctes. L' abside initiale, de petite taille, est bien conservée. C'est la partie la plus intéressante. Elle est formée d'un polygone à cinq pans. A l'extérieur, ce polygone est scandé par des contreforts qui supportent des colonnes engagées. Celles-ci reçoivent des chapiteaux ornés de riches motifs végétaux et géométriques. Une corniche relie ces chapiteaux. A l'intérieur, cette abside est voûtée en cul-de-four. Elle ouvre sur la nef par un arc en plein cintre décoré de motifs végétaux entourés de perles. Le même décor, d'origine antique, est visible sur les chapiteaux. Chaque pan du polygone est percé d'une fenêtre. La petite abside romane fut entourée d'un chœur gothique dont il ne reste qu'une chapelle rayonnante du XVe siècle. Cette partie, plus classique, est moins intéressante.
Au nord de l'église se trouve la salle capitulaire. Celle-ci s'ouvre par trois baies romanes. La salle est elle aussi romane, même si l'on a ajouté des voûtes d'ogives lors de la construction du chœur. Les éléments les plus intéressants sont ici les chapiteaux du mur d'entrée. Des thèmes païens (centaure) se mêlent à des thèmes animaliers (chasse à l'ours, affrontement de bouquetins, oiseaux), végétaux (pommes de pin, feuillages) et bien sûr religieux (l'Annonciation, la fuite en Egypte).